Pourquoi prendre une assurance contre le risque de change ?

Le marché des devises ou du change est l’endroit où les prix relatifs aux monnaies nationales ou les taux de change sont fixés. En quoi cela peut vous êtes utile de savoir combien de dollars américains (USD) il faut pour se procurer un euro ou un yen ? Si vous envisagez de séjourner dans un pays étranger, il est important de le connaître pour être en mesure de juger des prix. 1 000 € correspondent-ils à un tarif correct pour une réservation d’hôtel ?

Cependant, même si vous demeurez toute votre existence dans un modeste village d’Alaska, la devise influencera fortement votre vie, que vous le remarquiez ou non. C’est pour cela que nous avons décidé de vous expliquer l’importance d’une assurance de risque de change.

Comprendre le risque de change

Ce risque apparaît quand un particulier ou une entreprise engage des transactions à caractère financier ou maintient des rapports financiers dans une monnaie qui ne correspond pas à celle du pays où se trouve son siège social.

Par exemple, une compagnie dont le siège social est basé au Canada et qui exerce ses activités en Chine, autrement dit, qui opère des transactions financières en yuan chinois et qui déclare ses comptes en dollar canadien est confrontée au risque de change.

Les transactions financières qui sont encaissées en yuan chinois, sont obligatoirement converties en dollar canadien pour être inscrites dans les comptes de l’entreprise. Les mutations du taux de change entre le yuan chinois (monnaie étrangère) et le dollar canadien (monnaie nationale) représentent un risque, d’où le concept de risque de change.

Le risque de change peut provenir de la hausse ou de la dévalorisation de la valeur de la monnaie de base, de la montée ou de la baisse de la devise étrangère ou d’une conjonction des deux. Il constitue un risque de taille à ne pas négliger pour les exportateurs/importateurs et les sociétés qui commercent sur les marchés internationaux.

Les modèles d’assurance de risque de change

Pour réduire les impacts des échanges financiers, il est donc possible de sécuriser l’entreprise en recourant à des couvertures de change :

  • Les opérations à terme : elles impliquent la société à effectuer une opération de change du même montant à une date postérieure et sont disponibles sous forme de transactions ouvertes ou fermées.
  • Le terme clos contraint l’entreprise à employer la totalité du montant à une échéance fixée à l’avance. De son côté, le terme ouvert autorise l’entreprise à échelonner les montants à mobiliser sur une certaine période.
  • Les options : à la différence des contrats à terme, les options sur les changes ne contraignent pas la compagnie, mais elles imposent une surtaxe.

Pourquoi prendre une assurance contre le risque de change ?

Le but de la protection des devises est de rendre possible l’achat d’une certaine quantité d’une devise pour une échéance future en fixant un taux de change à la date de l’achat. Cette opération de couverture va donc geler le cours et il sera donc envisageable pour la compagnie de connaître de façon très précise la somme qui sera prélevée ou créditée par la suite sur son compte en banque.

Bien évidemment, en ce qui concerne le choix du type de garantie choisi par la société, les modalités vont différer. Un atout majeur de la garantie contre le risque de change réside dans le fait que vous n’avez pas de contrainte d’achat ou de vente de monnaie étrangère, contrairement à ce qui se passerait si vous concluiez un accord de change à terme.

En vertu d’une couverture du risque de change, Certains établissements assurent à votre client exportateur un taux de change particulier (à terme). Une fois que votre contrat d’exportation est devenu effectif, ils vous règlent les éventuelles pertes ou profits de change.

Cependant, si vous ne remportez pas le marché d’exportation, l’assurance risque de change prend automatiquement fin, sans aucune contrainte pour votre part. Les pertes de change constatées aux dates de paiement par rapport au taux à terme sont entièrement compensées.

À titre d’exemple, supposons que la société BIM veuille conclure une transaction de 100 000 euros avec un partenaire américain. Une facturation est établie où la contre-valeur de 1 euro est de 1,15 USD. La facture transmise au client est égale à 115 000 USD. elle est à régler 2 mois après son émission.

Ne voulant pas courir de risque, la compagnie fait appel à sa banque pour souscrire un contrat à terme permettant de détenir une provision de 100 000 euros à un taux de 1,15 avec une remise des fonds 2 mois après. La société est donc maintenant assurée.

N’hésitez pas à consulter notre article complémentaire pour trouver un exemple de risque de change.